C’est en 1973 que Scott commença à l’injecter la toxine botulique en ophtalmologie et de nos jours l’utilisation de la toxine permet d’éviter la chirurgie  du lifting frontal dans la plupart des cas.

C’est Jean et Alaistair Carruthers qui se redirent compte pour la première fois qu’un patient traité pour blépharospasme n’avait plus de rides de la patte d’oie. Ils initièrent alors l’aventure de la toxine botulique dans l’indication esthétique.

Quel est le mécanisme de la toxine botulique?

La toxine botulique est une des toxines les plus puissantes connues en toxicologie. Elle est inhibitrice des voies cholinergiques parasympathiques.

Elle empêche la fusion des vésicules contenant l’acetylcholine avec la membrane plasmatique au niveau du bouton pré-synaptique. Il n’y a donc pas de libération du neurotransmetteur dans l’espace inter-synaptique et donc pas de conduction nerveuse. Il en résulte une paralysie musculaire.

Il existe 7 serotypes différents de toxine botulique. Elles sont toutes obtenues par culture bactériologique de Clostridium botulinum.

La toxine botulique de type B n’est presque plus utilisée à l’heure actuelle dans les indications esthétique (commercialisée sous le nom de MYOBLOC ou NEUROBLOC).

La toxine botulique de type A reste la plus utilisée au niveau mondial par les chirurgien esthétique. Elle est commercialisée

sous les noms:

-BOTOX, VISTABEL (Allergan)

-DYSPORT (Ipsen)

-AZZALURE (Galderma)

-XEOMIN, BOCOUTURE (Merz)

Commercialisées sous forme lyophilisée, elles doivent être reconstituées par une solution saline 0,9%.

La grande satisfaction des patients et la faible survenue d’effets secondaires contribuent à la popularité grandissante des injections de toxine botulique en esthétique ces dernières années. Des années d’expérience et d’utilisation (plus de 20 ans) ont prouvé l’efficacité et la sécurité de ce traitement des rides. A l’heure actuelle, aucun effet sévère ou à long terme n’a été rapporté en esthétique.

Quels sont  les complications des injections de botox?

-liées à l’injection (douleur, les céphalées et les ecchymoses).

-liées à la diffusion du produit (ptôsis, diplopie et ectropion, déséquilibre des balances

musculaires).

Les effets loco-régionaux les plus courants sont rares, modérés, transitoires et totalement réversibles. Par une bonne information, une technique rigoureuse et une bonne sélection des patients, ces effets seront prévenus et gérés avec succès.

Les contre-indications sont:

-infection évolutive du site d’injection.

-hypersensibilité à un constituant (albumine).

Des précautions sont à utiliser dans les situations suivantes:

-neuropathie périphérique.

-prise concomitante d’aminoglycoside.

-grossesse, allaitement.